C’est à une belle partie de chasse à la queue (en anglais «cockchase » et «Schwanz jagd» pour ceux qui ont fait allemand en première langue) que nous convie le label allemand Spritzz. Le principe est assez simple puisqu’il consiste à nous proposer des saynètes dont le point commun est la passion pour la queue. Ici, Spritzz et Falk Lux ont choisi le registre du rapport de force. En effet, deux des principales scènes du film nous montrent des groupes qui choisissent une proie en laissant faire le hasard et qui l’exploitent sexuellement. Dans la première scène, trois jeunes mecs qui se la pètent un peu avec survêt et lunettes de soleil sont victimes d’une panne auto. Et vas-y que je farfouille dans le moteur… Sur ce, alors que manifestement l’ennui gagne et la colère monte, un jeune mec (genre routard en goguette) arrive et commence à les brancher…
Difficile de comprendre ce qu’il leur dit, mais rapidement la conversation finit à genoux avec une offre de trois queues à lécher, soupeser… La chasse est ouverte. Il s’ensuit des scènes, diverses dans leur ambiance, mais qui toutes développent cet esprit de chasse.
Le summum dans ce registre étant bien entendu la scène où une voiture poursuit un jeune marcheur en forêt.
Dans les sous-bois, la «victime» trouvera ses maîtres… mais il est vrai qu’on a l’impression qu’il n’attendait que cela.
Film solide, «Schwanz jagd» est une bonne surprise et une excellente occasion de voir de jeunes acteurs teutons qui n’ont pas encore cédé aux sirènes de Cazzo.
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