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Dans ce second film (après «Incubus 1»), François Sagat poursuit son exploration de la psyché de son personnage, c’est-à-dire qu’il essaie de se glisser (pas seulement dans ses partenaires), mais aussi dans les recoins de sa psychologie torturée. Il faut reconnaître que le personnage qu’il interprète est particulièrement bizarre puisqu’il lui pousse des cornes sur le front (façon Lucifer) comme des envies dans le bas ventre (façon François lui-même). Tout commence par une séance de photos avec le très beau David Anthony qui prend des images sensuelles et érotiques de François Sagat et Jesse Jackman, chacun va se changer dans sa loge et les mystères commencent. Et d’ailleurs, il va vite se passer de l’étrange : les cornes se raidissent sur le beau Français tandis que sa queue se fait raide et luisante de désir… On comprend vite l’objet de cette excitation : rien moins qu’un très beau plan cul qui démarre entre David Anthony et Jesse Jackman. Peu à peu, David va glisser sa queue dans son copain de jeu… le trio s’accouple, se démultiplie puis enchaîne les orgasmes. Cela donne un excellent et long moment, mais dont il faut reconnaître qu’on a du mal à comprendre le sens. Cela ne s’arrange pas (côté sens) avec la scène qui suit… Elle comprend une piscine, de la vaisselle de métal, de la vigne à pleines grappes… et de la sensualité alanguie sur carreaux de faïence… L’atmosphère est bleutée (comme un vieux chromo), délirante, très centrée sur une référence à l’antiquité (la sortie des eaux de la piscine de Casey Williams est très emblématique de cela). Film assez hermétique, «Incubus» (les deux parties) est un tour de force dans le sens où il dessine un univers assez particulier, manifestement très travaillé sur le plan esthétique (choix des ambiances, registres des tenues moulantes et déchirées… comme des peaux avec des cicatrices) et délibérément complexe dans les rapports entre les protagonistes… C’est une évidence que c’était là l’objectif du choix de la figure de l’ange déchu (Incubus… donc) comme personnage principal. On attend impatiemment la suite des projets de François Sagat comme réalisateur… ce premier film laisse augurer du meilleur.
JT |
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