C’est un peu une thèse naturaliste que s’efforce d’entretenir une des plus récentes productions des studios Titan. Ce qui surprend dans «Hellions», c’est cette volonté de démontrer que l’homme est avant tout un animal… et pas seulement une bête de sexe… même si, en l’occurrence ici, les preuves sont flagrantes. Car des bêtes il y en a et des sexes également. CQFD. Assez logiquement, l’équipe de Titan a choisi de camper l’action de son film en pleine nature, au grand air. Comme si en sortant les plans cul de l’intimité d’un salon ou d’une chambre à coucher… on renforçait l’impression d’animalité, la bestialité même des contacts puis des rapports proprement dits. En route donc pour les grands espaces, les forêts, le soleil, le grand air, les petits vents coquins qui désordonnent les poils des torses et chamaillent les cheveux. Paradoxe, si la nature, ici filmée, est apaisante, il n’en demeure pas moins que les acteurs se servent de cet écrin protecteur pour s’y adonner à des rapports disons brutaux, virils… Une des forces du film est de ne pas jouer sur une temporalité précise. Il n’y a pas de date, pas de période déterminée (cela pourrait avoir été filmé il y quatre ans ou pourrait l’être dans trois…) mais de juste présenter une journée comme une autre dans la vie de jeunes et fougueux étalons. Le film s’installe alors dans une logique de safari et nous, mateurs, sommes cantonnés à distance comme observateurs de cette vie «sauvage» qui nous fait tant fantasmer. Evidemment, un tel projet ne peut artistiquement tenir que s’il s’appuie sur des acteurs capables d’incarner cette animalité. De ce point de vue, l’équipe de Titan a eu la main heureuse avec des acteurs comme Dean Flynn (une des vedettes du label) qui complète plus que bien des acteurs comme David Anthony ou Jesse Ares. Scènes de drague, charme des attitudes, érotisme des pauses sont au rendez-vous. A noter aussi les excellentes prestations de Spencer Reed, Dirk Caber et Ethan Hudson.
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