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Incarcération. Sa définition est simple : action d’emprisonner ; ses synonymes nombreux... on peut citer arrestation, captivité, détention, écrou, emprisonne- ment,internement,réclusion.C’est donc cet univers-là qu’a choisi de traiter le réalisateur Ludovic Pelletier dans la dernière produc- tion de Menoboy. Ce film, il faut le reconnaître était très attendu. Sans doute parce qu’il ne s’agit pas du premier film à traiter, dans une vision fantasmatique, de cet univers... mais parce qu’on fondait aussi de gros espoirs à voir enfin le X français (en dehors de Cadinot) mettre des moyens financiers importants dans une production hexagonale.
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«Incarcé- ration» raconte (en huit scènes... dont une hétéro) l’histoire de deux jeunes délinquants Jessy Dogg et Dylan qui se retrouvent incarcé- rés dans un centre de détention pour jeunes délinquants. Jeunes jolis et sexy, ils vont se retrouver face à des mecs manipulateurs et violents, vicieux et roublards. C’est un peu l’esprit de «OZ», mais en nettement moins violent et tarabis- coté. Bien sûr, il y a les codes de la prison et ceux qui prévalent entre détenus. Ici, aucune dénonciation n’est tolérée, recevable... Jessy, l’hétéro, et Dylan devront encaisser les coups physiques et les humilia- tions,faire avec les rapports de force et composer habilement avec les approches sexuelles. Ces dernières
vont du besoin de tendresse à la main mise sur le moral de l’autre. A la différence des pornos classiques, ce film est plutôt bien joué dans les scènes qui ne sont pas sexuelles. Cela donne un film à l’atmosphère d’autant plus efficace sur le plan du fantasme qu’elle sonne juste. Qu’ils soient hétéro ou pas, les jeunes délinquants vont devoir faire face à la testostérone des autres détenus... et des matons. Inutile d’aller chercher de l’aide auprès de ces derniers, ils ont d’autres culs à fouetter. De la violence sous les douches, de l’abus à la laverie, ou même des coups bas dans les cel- lules : plongez dans le milieu carcéral
du N.I.D... Interrogé par «Têtu», il y a quelques semaines, Ludovic Pel- letier, producteur et réalisateur du film, expliquait qu’il avait mis trois ans pour réaliser ce projet et investi 48 000 euros. «Pour «Incarcération», j’avais des exigences en termes de profondeur de champ et de lumière, mais aussi en matière de scénario. Je voulais que le film soit parcouru par une véritable histoire! Mon autre objectif était de faire en sorte que les acteurs soient crédibles dans les scènes de comédie (...) C’est le projet dont je suis le plus fier mais c’est aussi un sacré pari financier! Si le film marche, j’envisage d’en faire une trilogie», indiquait-il.
TM |
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